Mardi 25/06, après midi, comme prévu je pars visiter Varsovie. A Krakow, on me demandait pourquoi j’allais à la capitale, qu’il n’y avait rien à voir. Je suis donc parti dévouvrir la ville sans trop d’attentes; et bien je n’ai pas été du tout déçu, ce fut même le contraire! La vieille ville est très jolie, enfin si on peut appeller ça « la vieille ville », puisque pendant la Seconde Guerre mondiale, tout a été complêtement ravagé et recontruit ensuite.
Après un café en terrasse, quelques paroles échangés avec des belges « une fois », retour à l’appartement ou je devais récupérer mes affaires de sport afin d’aller m’entrainer à nouveau dans un quartier à l’est de la ville.
Le soir, après mûre réflexion, je décide finalement de rester un jour de plus à Varsow, je commence à fatiguer de bouger tout le temps, faire du stop tout les jours ou un jour sur deux, c’est quand même stressant, on a toujours la crainte de ne pas trouver une voiture qui puisse nous avancer, de planter la tente sur place! Et puis, il est impossible de se reposer, il faut garder un oeil sur la route pour voir si on va bien dans la bonne direction, être à la disposition du conducteur, même s’il vous parle de politique dans un très mauvais anglais!
De plus, il y a un autre entrainement le lendemain et j’ai encore bien envie de bouger mon corps, et je voulais visiter le Musée de l’Insurection de Varsovie. Bref, tout est bien dans le meilleur des mondes!
C’est ainsi qu’après une bonne grasse matinée, je décide de me rendre au musée en début d’après-midi. Yoda m’avait indiqué le trajet mais arrivé là-bas aucun musée en vue, et les locaux du quartier ne sont pas tellement anglophiles! Finalement, après m’avoir donné la mauvaise direction, et avoir fait la visite du la ligne 24 du tram de Varsow, je trouve le musée!
Celui-ci évoque l’invasion nazie durant la Seconde guerre mondiale jusqu’à la libération de la ville. Beaucoup de choses à voir, c’est aussi assez perturbant, ce qui n’enlève en rien l’interêt de la visite! Mais au bout d’une heure de visite, une sonnerie retentit, on se retrouve tous dans le noir! J’avais déjà vu l’essentiel je pense, mais j’ai quand même continué la visite pendant une 20aine de minutes grâce à la lumière de mon portable, jusqu’à ce que les guides rassemblent en dehors du musée les derniers visiteurs égarées , dont je faisais partie!
Après ces émotions, il était temps d’aller faire du sport, encore à un autre bout de la ville. Entrainement très sympa mais qui n’ira pas à son terme, puisque la sécurité est finalement venue nous rappeller que le club n’avait pas réservé le terrain de sport! Décidemment c’est la journée des inachevés! Tant pi, on se venge en allant manger un bout et boire un coup.
Jeudi 27/06, levé à 9h, il est temps de partir, direction Vilnius, capitale de la Lituanie. Autant vous dire que le stop, je le sentais pas du tout cette fois-ci! Mais allons-y, je pars prendre le métro, et après 45min de bus, je trouve l’endroit pour auto-stoppeurs que j’ai trouvé sur internet.
Je trouve rapidement une voiture immatriculée en Lituanie dans une station service. Mais, le conducteur commence à m’embrouiller, me demande de l’argent. Bref, je lui dit que je n’ai rien à lui proposer. Après quelques minutes il se décide à me faire monter, il n’a pas l’air méchant, son frère à côté de lui non plus. Ils sont en fait originaires du Tajikistan, le conducteur est un « businessman » comme il n’arrête pas de me répéter. Il achète des voitures en Europe qu’il revend dans son pays. Je passe au moins 1h avec eux où il ne fait que me parler d’argent, veut que je l’aide à faire des papiers français, que je lui trouve des contacts, me parle de tous les dangers pour un voyageur comme moi, etc,… Un peu pénible le monsieur! Je suis content lorsqu’il me laisse dans une station essence, aussi paumée soit-elle!
Un autre conducteur, beaucoup plus accueillant, m’amène à une autre station, ça me fait faire un détour mais selon lui et d’autres conducteurs, il y aura plus de voitures ensuite. Je me retrouve à Bialystok (pour les curieux). Je vais y rester au moins une heure, ça commence à être la galère, finalement juste au moment où j’allais partir chercher un autre moyen de transport, un polonais arborant une belle moustache se décide à s’arrêter et m’explique avec des gestes qu’il m’avance de 40km. Je monte. Il se trouve qu’il baragouine 4 mots en français « Moi travailler France Bordeaux ». Ce seront les seuls mots que je comprendrai. Il me dépose dans la campagne au fin fond du nord-est de la Pologne. C’est tellement improbable que quelqu’un vienne à mon secours ici que je rigole tout seul sur le bord de la route! Il me reste peut-être 250km à parcourir, il est 16h, avec mon panneau « WILNO », je dois passer pour un dingue; il faudrait un miracle pour que je suis puisse arriver assez tôt en Lituanie pour trouver une auberge de jeunesse. Et bien, vous savez quoi, le miracle a eu lieu! Quelques minutes plus tard, un trentenaire s’arrête, il va à Vilnius! Il me dit qu’il s’est arrêté parce que c’était marqué sur mon panneau, sinon il aurait tracé la route!
On arrive en Lituanie, magnifique paysage, de grande étendues sauvages un peu valonnées, avec beaucoup d’étangs et de fermes majoritairement en bois, parsemés ici et là. J’en profite pour rêgler l’heure de mon portable, premier décalage horaire!
Arrivé à Vilnius, je demande où trouver une auberge de jeunesse à quelques personnes devant un bar. On m’indique le chemin et un des gars me dit que si je ne trouve pas de place disponible, je peux me saouler et dormir dans le bar! C’est en fait le patron. L’idée est tentante mais je prends quand même la solution de trouver un lit, mon corps m’en remerciera! Je trouve ainsi un hôtel pour « back packers » bien sympa. J’entends des gars parler français, on part manger ensemble avec d’autres anglais, hollandais, lituaniens. Et puis je retourne au bar du patron que j’ai rencontré, je lui avais dit que je passerai une fois mon lit trouvé. Il est super sympa, il est avec un couple d’amis qui le sont tout autant. On parle beaucoup. Le patron me paye à boire. L’homme du couple me lance tout à coup:
Tomorrow, come in my restaurant, I will offer you the lunch!
J’accepte avec plaisir, je me voyais mal refuser cela dit! Et ils sont tellement accueillant que c’est avec plaisir que j’irai les voir le lendemain.
Je rentre finalement me coucher, la journée a été riche en émotions! J’ai vraiment une très bonne impression de la Lituanie, ce pays est non seulement magnifique, mais il à l’air très paisible aussi. Tous les gens que j’ai rencontré ont été chaleureux et n’ont pas hésité à prendre le temps de m’aider lorsque j’ai du demander mon chemin en ville.
Vendredi 28 juin, ce matin, il pleut, sale temps pour un auto-stoppeur. Je n’ai pas eu le temps de visiter la ville, et je n’ai pas envie de partir sans avoir vu l’essentiel, pour autant, je suis resté un jour de plus à Varsow donc je veux partir aujourd’hui pour la Lettonie et sa capitale Riga. Je décide donc d’aller prendre un ticket de bus pour le milieu d’après midi, afin de ne pas arriver trop tard pour avoir un lit dans l’auberge de jeunesse qu’un brésilien m’a conseillé à Vilnius. Le billet en poche, je pars à la recherche du restaurant des amis rencontrés la veille. Je trouve le « Bistro 18 » après plusieurs aller-retours dans les rues piétonnes. Je suis accueilli avec un grand sourire des patrons. Je mangerai un délicieux repas! Très bon moment, je ne l’oublierai pas!
Je les quitte pour aller faire un tour de la ville. Il pleut beaucoup, je ne me baladerai qu’une heure.
Direction ensuite la station de bus, 16h10 le bus arrive et on ne tarde pas à partir. Le bus est tout confort!
Il est 20h, 19h chez mes compatriotes, nous sommes déjà en Lettonie, dans 30min à Riga.
Hey, mais ça m’a l’air vraiment top comme voyage et t’as l’air de rencontrer des gens qui valent vraiment le détour ! Ton article m’a fait voyager 5 minutes, le tout sans bouger mon royal popotin de ma chaise de bureau ! Hâte de lire la suite !
Et voilà à quoi nous amène les diverses rencontres occasionnées par des anicroches de santé…. à suivre le blog truculant et très explicatif d’un jeune kiné sympa , en soif d’horizons nouveaux et de relations humains , sillonnant les routes d’Europe et d’Asie. Merci à Kévin d’en faire part à ses patients occasionnels. « Le hasard n’existe pas , il n’y a que des rendez-vous » Ce n’est pas de moi, mais j’adhère !
On va devenir addict à tes récits ! Truculent , c’est le mot juste ! MDR Bises
La route
by Michel Corringe
La route m´appelle et m´attire
A l´est, à l´ouest, au sud au nord.
Ce soir ici, j´ai trouvé un lit,
Demain je coucherai dehors.
Beaucoup de routes ramènent vers vous.
Mais la route m´entraîne toujours.
Et j´ajoute des lieues et des lieues
Aux lieues qui me séparent de vous.
{Refrain:}
Oh, bien sûr, j´ai souvent faim et froid
J´ai envie de m´arrêter parfois
Mais ma route m´entraîne toujours
Désir de concrétiser un symbole
De posséder l´unique beauté
Que l´on nomme Liberté.
Que m´importent droits et doctrines
Ma seule loi c´est la fatigue.
Que m´importe le temps qui passe
Quand mon seul guide est le hasard.
Quelquefois une longue halte
Pour satisfaire une compagne
Mais le vent qui crie et qui passe
M´invite à prendre le départ.
Wooowww! C’est super ce que tu fais! Quel enrichissement! Bonne route alors! 😉
Ouaich ouaich le kaiiiIIv bon esssaie de gouter le « balzam » ou un truc comme ca… c’est super bon 🙂 (au rayon « boissons pour baltes de souche »).
I hope what this travel bring to you only good and pleasant memories…
Have a nice trip…