Lundi 2 septembre, grand jour de départ pour le désert de Gobi. Comme d’habitude, je ne sais pas du tout à quoi m’attendre, mais tout le monde m’a décrit l’endroit comme magique; je suis donc ravi de m’y rendre, qui plus est avec mon compère Jay avec qui j’ai déjà passé une semaine complètement folle à l’ouest d’Oulan Bator (cf article précédent).
Mais avant tout, je dois me rendre à l’ambassade de Chine vers 9h pour y récupérer mon passeport, avec je l’espère, un beau visa chinois à l’intérieur! Après 45min d’attente, la porte s’ouvre, on est une cinquantaine a pénétrer à l’intérieur du bâtiment. Je suis heureusement dans les premiers; mes compagnons pour le Gobi m’attendent près de la guest house où nous avons loué mini van et chauffeur, je dois donc faire le plus vite possible, beaucoup de route en perspective pour la journée. Deux espagnoles que je rencontre dans la file d’attente me font remarquer un panneau où il est écrit en anglais qu’il faut venir à 15h pour récupérer son passeport… Finalement, un autre guichet s’ouvre, j’ai attendu dans la mauvaise file, je m’y rends donc et récupère mon passeport en 30seconde chrono, sans que l’hôtesse ne décroche un mot.
Everything is ok?
Je m’interroge. Pas de réponse. Je fais donc un grand sourrire et m’empresse de quitter l’ambassade, au cas où elle changerait d’avis! J’ouvre ainsi mon passeport pour voir si tout est en ordre sur le visa et là, grosse surprise: on m’a donné 60 jours de visa! Alors même que j’avais fait faire de faux billets d’avions. Tout ceux que j’ai rencontré auparavant avait eu 30 jours maximum, il était même précisé qu’on ne pouvait avoir plus. Et je n’ai payé que 30 dollars, ce qui correspond normalement à un mois seulement. Erreur de leur part? Avec le recul, je pense que le fait que j’avais une invitation en rêgle de mon ami Romain qui habite à Tianjin, a grandement joué en ma faveur.
Retour donc au mini van, les courses ont été faites, il est temps de partir. Je fais connaissance avec notre chauffeur, Gamba. Encore un! (cf 6 jours à cheval au Khovsgol, notre guide portait le même nom). Nous sommes donc 7 en plus du chauffeur (cf article précédent): Ista, Merav, Sharona et Yaer, Nico, Jay et moi.
Tout le monde est en place, il est temps de partir à l’aventure! Une journée de route nous attend pour rejoindre le village où l’on va dormir. Comme toujours, la route goudronnée laisse vite place à un chemin. Petit à petit, on pénètre dans des steppes toujours plus immenses, c’est très impressionnant.
Mais ce qui l’est encore plus, c’est que l’on va parcourrir 300km ce jour là, sans appercevoir un seul patelin, alors qu’on sort de la capitale! On arrive finalement dans un petit village perdu au milieu de nulle part, à la tombée de la nuit: Erdenedalai. Le mini bus pénètre dans un jardin de particuliers, et au bout de quelques minutes, les habitants d’une des trois yourtes quittent l’une d’entre elle pour se rendre dans les deux autres, nous laissant ainsi dormir chez eux!
Il faut savoir que nous avons demandé de dormir tous les soirs près de yourtes à louer pour la nuit pour ceux qui le souhaitent. Ce soir là il est tard, on plantera les tente le lendemain soir, on dort donc tous dans la yourte.
Mardi 3 septembre, on se rend à notre première destination dans le Gobi: au Flamming Cliffs, les « Falaises Enflammées », à Bayanzag. C’est notamment à cet endroit qu’ont été trouvés des oeufs de dinosaures.
En route, le paysage devient de plus en plus désertique, l’herbe se fait rare. On rencontre nos premiers troupeaux de chameaux, premiers mirages, premières mini-tornades: le paysage est spectaculaire!
De plus l’ambiance est bonne dans le groupe; un petit crevage de pneu en plein milieu du désert et nous voilà partis à se lancer des frisbees! Et autant vous dire qu’il y a de la place pour jouer!
On arrive en fin d’après-midi. On se croirait en plein Far West! Cela dit, on est plus en plein Far East! Très impressionnant, et complètement différent de ce qu’on a pu voir auparavant. Par contre, pour trouver des oeufs de dinosaures, il faudra repasser, on fait chou blanc!
Le soir, on dort à quelques centaines de mêtres dans un petit camp de yourtes. Sharonna et Yaer, notre couple d’israéliens en voyage de noces, dormiront en yourte, ainsi que Merav, leur amie. Les quatre autre décidons de planter la tente. Premier problème: le sol est trop dur pour que je puisse planter la mienne, et sans sardine, elle ne tient pas! Deuxième problème, deux grandes tentes nous ont été mises à disposition mais l’une d’entre elle est incomplète. D’après Gamba, la tente 4 place qu’il reste n’est que pour 3 personnes. Pas de soucis pour nous, on se tassera à 4 dedans! On ne souhaite pas payer chaque nuit pour une yourte. Nous voyageons tous plusieurs mois, il faut donc faire attention à notre budget.
Une yourte spéciale repas nous a été prêtées. Après un dîner convivial, on se lance dans des jeux, puis, le ukulélé sorti, on finit la soirée à chanter comme si on était en plein milieu du désert! D’ailleurs, pour l’anecdote, l’isolation sonore est assez impressionnante dans une yourte!
Mercredi 4 septembre, le réveil sonne à 8h. On n’a pas beaucoup dormi mais il faut se lever. Les occupants de la tente s’affairent rapidement. Ceux de la yourte, moins! On les attends 30 min après avoir tout rangé, mais ce n’est pas grave, une belle journée nous attend!
Aujourd’hui on se rend aux dunes de sable, à Khongorin Els! Le paysage sur la route est toujours aussi spectaculaire. On s’arrête pour manger dans un petit village, l’occasion de goùter des dumplings (sorte de raviolis) au chameau: bof, bof!
Ici, si on voyait un cowboy sortir du saloon, on ne serait presque pas étonnés tellement on se croirait dans un western!
On reprend ensuite la route et apperçevons enfin une immense étendue de sables de quelques kilomètres de larges sur quelques dizaines de kilomètres de long, posée là, dans une gigantesque vallée. Vous aurez remarqué que je n’emploie que des superlatifs, mais hônnetement, je ne peux pas faire autrement tant on en prend plein la vue! En se rapprochant, on croise encore des troupeaux de chameaux, les mini tornades de sables, et devant nous s’impose ces immenses dunes de sables, bordées par de montagnes rocheuses et une vallée plus fertile parsemée de petits camps de yourtes.
Sur place, on monte la tente entre deux yourtes, essayant de la fixer tant bien que mal, le sol étant toujours bien trop dur. Merav ne veut pas dormir en yourte cette nuit. Et bien nous serons donc 5 dans notre tente de 3! Autant vous dire qu’il va falloir ne pas trop bouger. Gamba nous fait rire à ne pas comprendre pas pourquoi on s’obstine à dormir dans cette tente en piteux état..
L’objectif de la journée: monter en haut d’une des plus hautes dunes pour y voir le coucher du soleil. Deux heures de marche nous attends. En chemin, on fait encore la connaissance de locaux!
L’ascension se fait péniblement, le sable est très fin et mou. Mais la récompense n’en est que plus belle. Et on restera deux heures à faire un bain de sable, contemplant ce qui nous entoure.
Le seul point négatif, c’est que mon appareil photo n’apprécie pas trop les dunes, et j’ai beau le protéger, il décide de s’enrailler! Il va finalement remarcher par intermitence pendant deux jours avant de revenir à la vie. A partir de là, j’ai donc moins de photos à proposer.
Pendant la nuit, le vent va beaucoup souffler. Or, étant 5 dans la tente, et me trouvant à une des extémités, la tente va me fouetter toute la nuit, agréable sensation!
Jeudi 5 septembre, Gamba a demandé aux locaux de nous orgnaniser un petit tour de chameaux. Après avoir attendu une nouvelle fois notre couple pendant une heure, on part enfin. Pas stressés nos amis israéliens, le guide et ses chameaux un peu plus lui du coup!
On se lance à l’assaut de la dune au grand galop sur nos magestueux camélidés pendant plus d’un heure! Non, ça c’est ce qu’on croyait. La réalité, c’est que j’ai passé l’heure la plus ennuyeuse de mon voyage! Déjà, on ne pouvait pas diriger le chameau nous-même, chacun tenait les rennes de l’autre. De plus, on avançait au pas et notre guide contrarié d’avoir attendu (on peut le comprendre) nous a bien fait savoir qu’on ne pouvait pas aller plus vite avec tout son vocabulaire anglais:
No !
Bref, un petit tour et puis s’en va, on n’est même pas resté une heure sur nos bêtes (et c’est tant mieux croyez-moi!). J’aurais fait 2 minutes de chameau histoire de dire: « j’ai fait du chameau », ça m’aurait entièrement suffit!
Aujourd’hui, on se rend dans l’étroite vallée de Yol ou « Yolyn Am« , réputée pour avoir de la glace même en été. Cela dit, en fin de saison chaude, il ne faut pas espérer en voir. On pénètre ainsi par un chemin escarpé, où même le mini bus peine à se faufiler, avant d’arriver dans cette fameuse vallée. On se croirait un peu dans le « Seigneur des anneaux« , sauf qu’au lieu de voir surgir des trolls, on apperçoit une multitude de « pikas« , petits rongeurs typiques du coin. Ils courrent et crient de partout, en pleine récolte de leur réserve de nourriture pour l’hiver. On se baladera deux heures dans cette étroite vallée, qui ne laisse que très peu passer les rayons du soleil.
Le soir, Gamba nous dépose dans un endroit encore plus perdu que d’habitude: quatres yourtes sont installées là, mais pas âme qui vive. Notre chauffeur nous dépose et nous souhaite une bonne soirée. Il part rejoindre les propriétaires des yourtes à plusieurs centaines de mètres plus loin, de l’autre côté d’une petite colline, si bien qu’on se retrouve seuls avec nos yourtes, au milieu du désert, idéal pour regarder les étoiles. Cela dit, chaque soir était à peu près idéal pour une telle activité!
Vendredi 6 septembre, après encore une heure de retard pour nos amis israéliens, on se rend à Dalanzadgad, qui ressemble, pour une fois, plus à une ville qu’un village! C’est l’occasion pour nous de prendre un douche! 4 jours et demi de désert sans se laver, c’est déjà pas mal. Enfin, pour être franc, c’est surtout les filles qui sont contentes, nous autres mâles étions moins préocupés par notre toilette! Mais honnètement, aussi curieux que cela puisse paraître, personne ne sentait mauvais! Alors vous allez me dire que c’est parce-qu’on ne se sentait plus, mais je vous assure que non!
Bref, après une bonne douche quand même très agréable, un bon repas, quelques courses, nous voilà repartis direction Ulaan Suvarga, qui est une étendue de dunes de sable rouge. Toujours différent, toujours magnifique!
Normalement ce jour-là, nous aurions du nous rendre ensuite à Tsagaan Suvarga (white stupa), soit des falaises blanches. Mais il est trop tard, on paye finalement les retards quotidiens des israéliens. On ne veut pas créer de conflit, d’autant qu’ils sont très sympas. Mais, c’est pénible de se lever tous les matins une heure plus tôt, et de ne pas pouvoir profiter pleinement. On décide donc de leur en toucher deux mots. Le soir, après avoir installé la fameuse tente, Jay aborde le sujet en mettant en avant le fait qu’un gros programme nous attend le lendemain. Pas besoin de grands débats, notre courtoisie n’a d’égale que l’immensité de ce désert! Bref, j’en rajoute peut-être un soupçon! Tout ça pour dire que tout se passe bien et on passe encore une très belle soirée!
Le lendemain, samedi 7 septembre, réveil à 8h, à 8h30 tout est prêt et à 8h45 Gamba, qui s’était habitué à nos retards, arrive tout étonné de voir ce changement soudain d’attitude! En route donc pour Tsagaan Suvarga. Encore une fois, impressionnant,…
Puis il est encore temps de prendre la route, direction les formations rocheuses de Baga Gazariin Chuluu. On arrive en fn d’après-midi, le temps de s’installer et d’aller marcher un peu pour aller voir le coucher de soleil. Bon, je passe tous les superlatitifs, ça devient rébarbatif! Mais il n’empêche que…
Puis vient la dernière soirée. On festoye comme il se doit en l’honneur de cette belle semaine qu’on vient de passer ensemble!
Samedi 8 septembre, il nous reste quelques endroits à visiter, d’abord un monastère en ruine coincé entre les rochers de Baga Gazariin Chuluu. Il donne presque envie d’être moine ce lieu! Puis nous nous dirigeons vers une grotte, qui s’avère sans grand interêt. Il est temps de rentrer à Oulan Bator, comme toujours!
On arrive en fin d’après-midi; retour à la guest house. Seul notre couple a prévu d’aller dans un autre hôtel. C’est le gros changement. Déjà avant de partir dans le Gobi, la ville s’était vidé de ses touristes; mais là, il n’y a quasiment plus de blancs! Ils ont été remplacés par plein de jeune mongoles venus étudier dans la capitale. De même, la guest house semble nous appartenir! Parfois on s’y retrouve seul, c’est très étrange quand on voit le monde qui s’y aglutinait deux semaines auparavant!
Plus que quelques jours en Mongolie et ce sera le départ pour la Chine. Je prévois néanmoins d’aller voir la statue de 40m de Genghis Khan, à quelques kilomètres de la ville ainsi que d’aller visiter le fameux Black Market d’Oulan Bator. Je me rendrai ensuite en Terre du Milieu, à Tianjin, passer du temps chez Romain, un ami que je connais depuis une 15aine d’année. Voilà le programme, prenez vos billets, on décolle bientôt!
Quel plaisir de lire tes escapades en Mongolie, continue à nous faire rêver.
Bises Gilles
Super ! Mais gaffe à l’appareil photo hein….
Nouvelles et dernières aventures truculentes et passionnantes en Mongolie. Super, Nous attendons la suite dans l’empire du Milieu.
En surfant sur le blog, nous découvrons l’icone des photos , absolument superbes et celui de dons……Un bon début pour un bouquin aventures et photos.
Coucou mon Grand, désolée de ne pas t’avoir répondu plus tôt mais ns avons été privé d’internet car ns avons changé d’opérateur & je n’avais plus ton email mais mon « ptit » mari t’avais gardé ds ses favoris. Je te remercie de prde ds nvelles de notre petite tribu. Marine à repris le travail après 4 mois de convalescence (greffe de cartilage du genou), Léo vient de donner sa démission (poissonnier chez Leclerc) pr faire une saison comme skiman en station de ski, c’est risqué mais il ose. Gaspard est en stage de cuisine ds un resto de gastro tt se passe bien il fait que 60h par semaine dur dur ce métier & Oscar est rentré en 6ème à St Etienne du Tiné, 120 km de Grasse, c’est au dessus de Nice à 1200m d’altitude. Il est en option sport, il a pas moins de 9h de sport par semaine, athlétisme, escalade, rando… pr se préparer au ski alpin. Jean-Claude a bcp de travail & tjrs chez Lenôtre. Qd à moi « no comment » je n’arrive pas à me sortir de mes problèmes de dos, depuis 10 mois que je suis en arrêt de travail…..Mais assez parlé des Rozier.
Comment vas tu? Ca y est du dt être en Chine? Comment ça se passe? Comment tu trouves se pays? Enfin pleins de questions dont je vais trouver les réponses certainement ds tes futurs commentaires. Allez, j’arrête de t’accaparer, ta bien d’autre chose à faire. En attendt d’avoir de tes nouvelles je te fais mille gros bisous, mon « ptit » filleul.
ta marraine