Voici juste un petit article pour vous conter ma fin de séjour en Mongolie et mon arrivée en Chine. J’ai pris beaucoup de retard sur mes articles récemment. Actuellement, nous sommes le mardi 6 octobre, je passe mes derniers jours à Pékin. Il s’est encore passé tellement de choses que j’ai du mal à tenir le rythme avec l’écriture. Le prochain article sera très probablement un résumé de mes deux semaines à Tianjin où j’ai vécu comme un vrai expatrié (le boulot en moins!).
Mais pour le moment, revenons quelques semaines auparavant, nous sommes rentrés de notre semaine folle dans le désert de Gobi. Nous somme alors le samedi 8 septembre. Le lendemain sera un jour off, presque rien fait, besoin de repos!
Lundi 10 septembre, je n’ai plus que 4 jours de visa mongole avant de partir en Chine. Il y a deux endroits ou je souhaite me rendre avant de partir: le Black Market d’Oulan Bator et la statue de Genghis Khan à quelques kilomètres à l’Est. Aujourd’hui, avec Jay et Nico (cf article précédent), nous nous rendrons à cette dernière. Jay et moi souhaitons louer une moto pour la journée. Nico s’y rendra par ses propres moyens. Mon ami canadien et moi même partons à la recherche d’un magasin de location. Arrivée sur place, pas un bâtiment qui ressemble à ce que nous recherchons. On décide donc d’appeler. J’entend la sonnerie dans la rue et en même temps une voix qui m’interpelle en anglais à quelques mètres de nous:
Vous cherchez à louer une moto? Mon téléphone est en train de sonner!
Pure coïncidence! Il se trouve que la gérante du magasin partait à ce moment là dans notre direction. Elle parle même français! Et autant vous dire que les mongoles qui parlent français, ça ne court pas les rues! Le magasin est juste à côté; c’est en fait qu’une petite boutique où rien n’indique qu’ils louent des motos. On se renseigne donc, mais mauvaise nouvelle: depuis quelques mois il faut un permis moto pour circuler en Mongolie. En dehors de la capitale, pas de contrôle de police mais pour y sortir et y rentrer, on est certains d’y avoir le droit! Ni Jay, ni moi n’avons ce permis, on change donc nos plans et allons chercher un bus public qui nous rapprocherait de la statue de Genghis. Très rapidement, on le trouve et nous voilà rendus une demi heure après dans un village. Il nous reste encore 20km à faire pour atteindre notre but. On décide alors de faire du stop. Très facile (pour une fois), une camionnette s’arrête, ils sont deux à bord, le passager passe dans la benne pour nous laisser la place devant: pas courant ici! Quand on arrive devant l’imposante statue du célèbre empereur, Nico est déjà là avec une mongole qui l’a aidé à prendre un taxi pour venir ici. Nous avons payé l’équivalent de 20 centimes d’euros de bus, lui 7,5€ pour la même distance! Donc, ne jamais se laisser amadouer par de locaux! Bref, très vite on se concentre sur la statue.
Celle-ci a été érigée il y a quelques années grâce à des fonds privés. L’emplacement n’est pas un hasard: ce serait à cet endroit que Genghis Khan aurait trouvé son fameux fouet en or!
On a lu qu’on pouvait monter à l’intérieur pour profiter de la vue. Hors, on nous informe qu’aujourd’hui il y a une coupure d’électricité donc, l’intérieur reste fermé car l’ascenseur ne marche pas. On nous confirme cela dit qu’il y a des escaliers. On négocie donc un prix pour rentrer tout de même quitte à prendre les marches. La statue fait 40m, ce n’est quand même par la tour Eiffel! Et encore, c’est plus drôle de monter les marches de cette dernière! On obtient ainsi une généreuse réduction et nous mettons en marche. Finalement, on ne peut se rendre que sur la tête du cheval. Rien d’extraordinaire, la vue autour, pareil. Quelques photos après, on redescend et très vite on décide de rentrer à Oulan Bator. Cette fois Nico ne nous lâche pas, on va lui faire économiser de l’argent! Encore une fois, on nous prend en stop très rapidement, nous déposant même à l’arrêt de bus.
Arrivée à Oulan Bator, je délaisse mes compères qui se rendent acheter un billet de bus pour le lac Khovsgol (je leur ai assez vendu l’endroit visiblement!). Quant à moi, je rentre à la guest house et regarde comment me rendre à Tianjin, chez mon ami Romain, en Chine. Je me rends compte qu’il me faut au moins deux jours pour m’y rendre, entre train local, taxi, bus, encore train,.. Hors l’anniversaire de Romain est le 13 septembre. Je voudrais donc arriver au moins le jour de son anniversaire: je dois partir le lendemain! Changement soudain de programme donc. Merav, une des israélienne de notre tour dans le Gobi, part aussi en Chine. Elle m’accompagne donc à la gare pour acheter mes billets. Le départ est annoncé pour le lendemain à 16h30!
Retour à la guest house, dernière soirée en Mongolie.
Étrange sensation mais je suis très content de partir, j’ai vu ce que je voulais ici, un mois et demi est suffisant pour moi, et je n’en peux plus de manger du mouton, de la chèvre tout le temps… De la viande sèche qu’on met dans de l’eau bouillante pour la cuire. Tout est gras avec ça! De plus, plein de belle choses m’attendent en Chine.
Par ailleurs, je compte faire un trek de plusieurs jours sur la muraille de Chine. Je comptais chercher quelqu’un pour m’accompagner et Jay s’est proposé d’être mon partenaire: parfait, je ne pouvais pas rêver mieux! Lui reste encore deux semaines en Mongolie et on se rejoindra à Pékin.
Mardi 11 septembre, jour de départ. Mais avant de partir je veux aller au fameux Black Market d’Oulan Bator. Depuis le temps que j’en parle, il est temps! Je me lève donc assez tôt pour m’y rendre. Merav décide de m’accompagner. L’endroit est comme je les aime. Un gros bazard, plein de monde, tout se vend ici, de la fourchette à la télévision en passant pas les habits, les jouets et les selles de cheval! C’est tellement le bazard que j’y perds Merav.
Après deux bonnes heures et quelques achats, je rentre à la guest house. Merav m’y rejoint quelques minutes plus tard. On part manger et en route pour la gare. C’est parti pour 15h de train jusqu’à la frontière. On a pris les places assises qui sont très peu chères, et on se retrouve ainsi dans une troisième classe mais avec beaucoup plus de monde du coup. Nous voyant arriver les passagers nous invitent à prendre les lits au dessus des siège: une chance. Ça me donne une belle dernière image des mongoles!
Mercredi 12 septembre, arrivée à la ville mongole frontalière vers 7h30, on part rapidement faire du change et on prends un taxi qui nous fait traverser la frontière.
Fait assez étrange, je vous avais raconté précédemment que les mongoles aimaient arborer la croix gammée sur leur tee shirt. Pas le signe bouddhiste mais bien la croix gammée! Avec un tee shirt rouge, un rond blanc avec la croix à l’intérieur et les ailes de celle-ci orientée à droite, le doute n’est plus permis! Et bien ce jour là, je me suis retrouvé dans ce taxi avec la croix gammée qui pendait sous le rétroviseur avec une israélienne à bord et moi français. Je ne vous raconte pas la drôle de sensation!
Le passage de la frontière est toujours long mais sans encombre, c’est le plus important!
Welcome to China !
On prends ensuite un bus privé, mais celui-ci étant finalement bondé, on se retrouve dans une voiture pour le même prix. Pourquoi pas! Premier dîner: du bonheur, la nourriture est très bonne, ça fait vraiment plaisir.
J’avais prévu de prendre directement un train à Pékin pour Tianjin. Mais on arrive trop tard donc je me rend dans la même guest house que Merav dans la capitale, proche de la Cité Interdite. Soirée tranquille avec d’autres voyageurs.
Jeudi 13 septembre, je pars en fin de matinée direction Tianjin et retrouve ainsi Romain à son boulot, dans une tour de 30 étages! Il est architecte et bosse dans une boite d’urbanisme où il est le seul étranger! Le soir, il a un concert avec son groupe de jazz; il est trompettiste, je vais me retrouver dans le restaurant d’un hôtel 5 étoiles à manger un délicieux buffet. Sacré contraste avec mes dernières semaines!
Mais je vous parle de mes deux semaines à Tianjin dans le prochain article!
Tu vas te régaler 🙂 j’ai hâte de voir le récit du trip de qq jours sur la grande muraille, ce que je n’avais pas osé.
Gros bisous 🙂