Shanghai – Hangzhou – Suzhou

10 octobre, me voilà à Shanghai. Lorsque j’étais à Tianjin, Romain m’avait conseillé un hôtel, en plein centre, à côté de People Square. Je m’y rend donc, me repose un peu, et part me promener en direction de la grande rue de Nanjing, jusqu’au bund: l’immense place au bord de la rivière qui offre une vue surprenante sur les immenses tours.

Le soir je retrouve Marie, une amie russe de Nicolas, un ami kiné et voyageur dont je vous avais parlé lorsque j’étais à Prague (ça commence à remonter!): il m’avait donné le contact de cette amie qui habitait à Moscou auparavant. Or, celle-ci ayant déménagé à Shanghai, elle m’avait donné le numéro de Yura chez qui j’ai séjourné durant mon séjour dans la capitale russe (cf article Moscou). Tout compris?!

Vendredi 11 octobre, je me fixe deux sites à visiter. Premièrement, je me rends au temple Ting’an en plein centre de la ville.

Puis direction le Yu garden, jardin typique chinois, magnifique. Je me retrouve même en plein concert à l’intérieur du parc, bonne surprise!

Le soir, soirée tranquille bar sur le toit de l’hôtel, en compagnie de ma collègue de dortoir, Yuka, une japonaise qui parcourt le monde depuis 8 mois, sans itinéraire précis, se rendant d’un bout à l’autre de la planète en avion au gré des envies.

Samedi 12 octobre, je décide d’aller voir l’océan Pacifique, enfin ici plutôt la mer de Chine. Je veux absolument voir la mer, c’est symbolique: il y a quelques mois, je me trouvais sur le bord de l’océan atlantique, je veux donc tout naturellemment aller voir la côte de l’autre côté du (des) continent(s). Mais, les seuls sites à visiter sont assez loin et très chers. Or sur Google Map, j’apperçois un immense pont qui amène vers un groupe d’île: je veux aller là. Après des recherches plus affinées, je décide de me rendre donc sur les îles Yangshan, où se situe l’un des plus grands ports du monde, du même nom (voué à devenir le plus grand d’ici quelques années). Le pont qui y mène est le pont de Donghai et fut en 2005, le pont sur eau le plus long du monde. Que de grandeur! De plus, j’ai vu qu’une jolie plage existait dans les parrages. Je demande donc le matin même comment m’y rendre à l’accueil de l’hôtel et me voilà parti, un métro, puis un deuxième et deux heures de bus après (Shanghai c’est grand!), je me retrouve à attendre le bus qui me fera accéder à l’île. Un taximan me propose alors de faire le trajet pour 150Yuan (1€=8Yuan) alors que le billet de bus est de 13Yuan: mauvaise idée! Je refuse et commence mon attente d’une heure. Quelques minutes plus tard, il me propose 50. Sacré bonhomme, pour le moins très sympa! Finalement, il revient avec son frère une demi heure avant le départ et me propose 20Yuan. Ca me va, je n’ai pas trop le temps,  je saute alors dans le voiture et en avant sur le pont! Arrivée sur l’île, je demande la plage; tout le monde m’indique la côte à quelques centaines de mètres de là, mais visiblement on n’a pas la même notion de plage! A cet endroit là, la côte est tout simplement inhospitalière. J’aurais du m’en douter, trouver une plage magnifique sur l’île où se trouve le port le plus actif au monde, c’était peine perdue. je réalise ainsi que cette fameuse plage que j’avais pu voir en photo sur les images Google (organisation totale!), se situe sans doute sur une autre île. Cela dit, j’aperçois des collines où l’on peut accéder via des escaliers. Je m’y rend donc, je pourrais ainsi avoir une meilleure vue de ce qui m’entoure de là-haut. Au pied de l’escalier, surprise, enfin demi-surprise pour la Chine: l’accès est payant! Je n’ai pas trop d’autres options sur cette île, je m’y rend donc.

Chose importante à savoir: les cartes étudiantes permettent d’avoir moitié prix sur les entrées des sites touristiques, même les cartes étrangères. Et l’avantage, c’est que les chinois ne comprennent pas les cartes étrangère, vous pouvez donc aisément montrer un papier quelconque avec votre photo d’identité et votre nom. Ainsi ma carte étudiante en Chine est ma carte de Masseur-Kinésithérapeute professionnel, qui, il faut l’admettre, ne sert absolument à rien habituellement, je lui ai donc enfin toruver une utilité!

Je me balade dans la colline, c’est sympa, ça permet surtout de bien observer l’immense pont qui s’en va à perte de vue, ainsi que le port.

Au bout de deux petites heures, je décide de rentrer, il est environ 15h, le dernier bus est à 17h, ça ne me laisse que peu de temps pour changer d’île et trouve ma fameuse plage, de plus j’ai en tout et pour tout 3h de route! J’arrive ainsi à la tombée de la nuit, juste au moment où la ville s’éclaire, c’est le moment ou jamais d’aller voir à quoi ressemble le bund et les tours qui le bordent de nuit, qui ne se trouvent qu’à deux stations de métro de la gare de bus. Et je ne suis pas déçu. C’est encore plus impressionnant de nuit. Je décide alors de rentrer par la fameuse avenue de Nanjing.

La soirée sera tranquille, au bar-restaurant en terrasse, très convivial, sur le toit de l’hôtel.

Dimanche 13 octobre, je me sens un peu pressé par le temps du fait que je sois resté assez longtemps à Tianjin et Pékin, bien que je pense d’hors et déjà ralonger mon visa d’un mois supplémentaire. J’ai entendu que la démarche était simple dans le Sichuan, province où je compte me rendre dans quelques jours. Ce sera ainsi mon dernier jour à Shanghai. J’ai deux autre villes à visiter aux alentours: Hangzhou et Suzhou, décrites comme deux des plus jolies villes de Chine. Mais il me reste encore deux choses à voir ici: le marché au Antiquités de Dongtai lu ainsi que la concession française. Après une matinée à flaner, je me décide enfin en début d’après-midi à me rendre au marché. Je suis content de voir qu’il ne se trouve qu’à quelques centaines de mètres de mon hôtel.

Plus tard, direction le quartier français. Mais lorsque j’y arrive, il fait déjà nuit. Je demande où se trouve la rue la plus fréquentée, avec restaurants et bars. Elle n’a finalement rien de spécial par rapport à ce que j’imaginais. Cela dit, nous sommes dimanche soir, les gens travaillent donc le lendemain (normalement) et son ainsi chez eux! Après une bonne balade où j’ai réussi à me perdre, je retrouve enfin la station de métro et rentre à l’hôtel.

Lundi 14 octobre, départ pour Hangzhou. Dans le train, je suis assis en face d’un papi très amusé de me voir. Sa petit-fille, qui l’a emmené visiter shanghai avec d’autres membres de la famille, parle un peu anglais. Elle m’explique qu’il adore voir des étranger. Je vais passer mes deux heures de train à rigoler avec mon nouvel ami de 75ans.

Arrivée à la gare, après les photos de rigueur avec la famille, je sors de la gare et demande ma direction à des passants. J’ai trouvé une guest house près du lac de l’Ouest, le site le plus visité de la ville. Mon chinois ne semble pas suffisant pour comprendre et me faire comprendre! C’est alors qu’un passant qui parle un peu anglais vient s’interesser à moi et me propose de m’emmener sur sa mobylette! C’est sur son trajet. J’accepte bien sûr avec plaisir. Et nous voilà parti à traverser la ville à deux et avec mes deux sacs de voyages sur sa petite mobylette! Il me fera juste descendre pour traverser une rue assez fréquentée par la police, pour ne pas s’attirer d’ennui, et me récupèrera ensuite.

Arrivée dans la petite guest house, je suis bien accueilli par la famille et on me conduira même vers un restaurant bon marché et délicieux.

Si vous allez en Chine, essayez de trouver les petits restaurants musulmans avec une petite pancarte cylindrique verte. La nourriture y est toujours délicieuse et ils vous prépare les nouilles en les fabriquant sous vos yeux. Pour même pas deux euros, vous mangez plus qu’abondamment et c’est succulent, n’ayons pas peur des mots!

Mardi 15 octobre, le mauvais temps ne me donne pas envie de m’activer. J’attendrai l’arrêt de la pluie qui est tombée toute la nuit pour me décider en fin de matinée à aller visiter l’ouest du lac de l’Ouest! Pour couronner le tout, moi aussi je suis un peu à « l’ouest »: je me sens fatigué, j’ai attrapé froid et le moral est un peu en berne! Avec en plus le mauvais temps, la visite va être un peu morose. C’est vrai que c’est joli, mais rien d’exceptionnel. Je me rend visiter la Pagode qui surplombe le lac: grosse désillusion! Déjà, l’entrée est assez chère mais, non seulement il n’y a pas grand chose à voir, en plus la tour s’est effondrée quelques années auparavant et elle vient en fait d’être reconstruite en mi-moderne mi-ancien, avec même un ascensseur; encore un prétexte pour faire payer les touristes et faire rentrer de l’argent. Bref, je suis malade, fatigué et déçu. Je rentre donc à l’hôtel me reposer avec la ferme intention de quitter cet endroit qui ne me plaît pas! Après quelques heures de repos, je ne tiens plus en place. Je décide donc d’aller me promener aux alentours. Au bout d’une heure, à la tombée de la nuit, je me retrouve à visiter une grotte qui semble assez réputée dans la région, d’après les panneaux explicatifs. Et au moins, ce n’est pas payant pour une fois! A mon retour, deu voyageuses sont arrivées: une suisse italienne qui voyage depuis 6mois en Chine et une colombienne qui se promène en Asie depuis une année environ. Elle se sont rencontrées deux mois auparavant dans un hôtel où elles travaillaient comme volontaires. On passera une bonne soirée ensemble. Heureusement, la journée se finit mieux qu’elle a commencé!

Mercredi 16 octobre, je me lève assez tôt pour me rendre à Suzhou, en espérant que cette ville me réserve de meilleures surprises que la précédente! Après un bus, un métro et un train, me voilà arrivé. Je pose mes affaires dans ma nouvelle auberge de jeunesse et part visiter la ville. Le beau temps est revenu et la motivation avec.

On appelle aussi Suzhou la Venise de l’Est. Cela dit, à part un canal, je ne vois pas grand chose de Venise. Or sur la carte de la ville qu’on m’a donnée à l’hôtel, on parle de ces fameuses « water town ». Je pars donc me renseigner au centre d’information, où l’on m’explique comment s’y rendre. J’ai ainsi mon programme du lendemain. On me parle aussi d’une des premières rues de la ville, qui aurait plus de X centaines d’années. J’ai ainsi mon programme de la soirée!

Après manger, me voilà donc parti vers cette ancienne rue. Je compte tout faire à pieds, mais il me faudra déjà plus de 30min pour enfin y arriver. Bon, c’est très touristique, mais ça reste très joli, avec ses petites maison, et le canal en parallèle en arrière de celles-ci. Mais la visite devient beaucoup plus intéressante à mes yeux, lorsqu’après un pont passant au dessus de cette rue, vient brutalement se terminer la zone touristique. Au delà, plus de lumière, plus de gens, juste la vraie vie telle qu’elle se déroule ici tous les jours: non seulement c’est beau, mais pour nous touristes, toujours en recherche d’authenticité, c’est un régal. Mais la grande majorité des touristes ici sont chinois, et ça, ça ne les intéresse pas trop. J’aurais ainsi marché 3h ce soir là.

 

Jeudi 17 octobre, le réveil sonne assez tôt, je veux me rendre rapidement à la « water town » que l’on m’a conseillée la veille: celle de Zhouzhuang. Mais je dois avant aller acheter mon train pour Xi’an, la ville où se trouve le mausolée de l’empereur Qin et sa fameuse armée en terre cuite! Mais pas de billet pour avoir un lit, que des places assises dans les trains des prochains jours. Je n’ai pas d’autre choix que d’opter pour la solution « 16h assis en train de nuit! ». On m’a souvent raconté que c’était horrible comme expérience, je suis donc finalement assez content d’avoir l’opportunité de voir ça par moi-même!

Puis départ pour Zhouzhuang. Il me faut quand même presque une heure et demi pour y arriver. Et comme toujours, qui dit zone touristique, dit qu’il faut payer pour entrer dans la vieille ville! Et comme toujours, c’est beau mais ça fait touristique avec toute ces boutiques. Ca fait plus Disneyland que vieille ville! Je commence à me persuader de ne plus venir visiter les coins touristiques, c’est cher, pleins de touristes, et souvent décevant. Bon, je me dois quand même de finir sur une note positive, j’ai effectivement quand même passé un bon moment. Très sympa aussi de voir les artisans à l’œuvre.

Vendredi 18 octobre, après une bonne nuit de sommeil et une matinée au calme, direction la gare. Mon train décolle à 13h environ et doit arriver sur les coups de 4h. Avant de partir on m’a encore souhaité bon courage dans la guest house, mais honnêtement, je n’appréhende pas du tout. Ca ne sera jamais pire que les 20h de bus de nuit en Mongolie! (cf article Khovsgol).

Effectivement, le trajet s’est bien passé, j’ai même réussir à dormir plusieurs heures. C’était presque trop facile!

Arrivée à Xi’an à 4h30, j’ai un mauvais plan pour trouver ma route, mais j’ai de la chance: je trouve l’hôtel presque au hasard. De plus, la femme de la réception, très sympa, me propose d’aller finir ma nuit dans un lit, alors que je n’ai pas payé pour cette nuit là. Ca commence bien, je vais enfin pouvoir voir les Terra Cotta Warriorsl’Armée en Terre Cuite de l’empereur Qin! Certes, le lieu s’annonce comme bondé de monde et dans un grand hangard, mais je vous garantie que cette fois-ci, je n’ai pas été déçu du voyage! A très vite!

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2 réponses à “Shanghai – Hangzhou – Suzhou

  1. le mauvais plan pour l’hôtel à xi’an, vecu aussi!! 😉
    bonne poursuite de la route (et on a tous hâte de lire la suite evidemment, sans vouloir te mettre la pression :p)

  2. La Chine a-t-elle eu raison de la démotivation de notre globe-trotter favori ? Ce que nous ne souhaitons pas, car les récits sont captivants… Quant à moi, ou plutot nous, nous faisons partie maintenant du club de parents de jeunes expatriés ! Un fils aux Philippines et une fille en Californie , donc tous les 2
    du coté du Pacifique ….

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