Samedi 19 octobre, comme je vous le disais prédemment, j’arrive à Xi’an, ville réputée pour son mausolée de l’empereur Qin, constitué de milliers de soldats en terre cuite de taille humaine. Après être arrivé très tôt dans la matinée, je me repose puis décide d’aller visiter la ville l’après-midi. Je me rendrai ainsi visiter le mausolée le lendemain ou le surlendemain, sachant que, comme précédemment, je ne veux pas rester trop longtemps car je souhaite rester plus longtemps dans le sud de la Chine, et j’ai encore beaucoup de route à faire!
C’est parti pour une après-midi bien remplie; à la réception de l’hôtel, on m’a indiqué les endroits les plus sympas, on m’a aussi encouragé à prendre des bus. Je décide de ne pas suivre le dernier conseil et me voilà parti dans une marche de plusieurs heures.
Le quartier musulman est le plus sympa à voir, ça bouge de partout, c’est vivant… et touristique comme d’habitude!
Je me dirige alors vers une pagode qui est un des plus importants monuments à voir à priori: la Pagode de l’Oie Sauvage. Je dois ainsi sortir du centre ville, délimité par des fortifications très bien préservées. Et après un heure de marche et de détours, j’arrive à bon port à la tombe de la nuit! Juste à temps pour apprécier le spectacle de jets d’eau… qui n’a finalement que l’interêt de distraire les centaines de chinois venus payer leurs dizaines de Yuan pour rentrer dans la pagode, dépense dont je m’abstiendrai!
La nuit est tombée, j’ai les jambes en compote, il est donc temps de rentrer, mais je n’ai plus le courage de marcher. Je décide donc de prendre un bus, mais ne sait absolument pas lequel prendre. C’est alors que me vient à l’esprit une « idée judicieuse »: pourquoi ne pas prendre un bus au hasard, sachant que la plupart des bus doivent passer à peu près dans le centre, c’est à dire pas loin de mon hôtel? Le bus numéro 22 retient toute mon attention, beaucoup de gens y montent et 22 est le jour de ma naissance (22 avril), ce qui en soit ne devrait pourtant pas être un argument, certes! Me voilà ainsi à bord, un monsieur insiste pour me payer le ticket alors que je lui demandais simplement le tarif! Bon présage? Absolument pas, je ne rentrerai jamais à l’intérieur des remparts et commence donc à m’inquiéter. Je sors donc mon plan de la ville et mon meilleur chinois pour demander ma route: j’ai l’impression que tout le monde comprend, mais que tout le monde répond à côté ou ne sait pas comment se repérer sur le plan! Oui, les chinois ne sont généralement pas adeptes de la marche, même dans leur propre ville; du coup ils savent où ils vont mais pas par où ils passent! Bref, j’apperçois finalement les fortifications et décide de quitter le bus alors que mes voisins de transport sont encore en plein débat! J’espérais m’être un peu rapproché de mon hôtel; ce n’est finalement pas flagrant, et une demi-heure plus tard me voilà de retour à l’hôtel!
Je passe la soirée en compagnie d’un couple de français partis pour 7 mois de voyage.
Dimanche 20 octobre, je pars en fin de matinée acheter mon billet de train pour le lendemain. Prochaine destination: Chengdu dans le Sichuan. Puis je prends un bus pour aller voir les fameuses Statues en Terre Cuites que nos amis anglophones nomment « Terra Cotta Warriors« .
Vous aurez remarqué que je donne souvent le noms anglais des endroits que je visite; ce n’est pas parce-que je me sens une âme de Jean-Claude Vandamme! C’est tout simplement parce-que je parle la plupart du temps en anglais avec les gens et tous les sites sont traduits en anglais; je ne sais donc parfois même pas la traduction exacte en français des endroits que je visite! Et d’ailleurs, bien souvent, quand j’écris la traduction dans notre chère langue, c’est que j’ai eu le courage de vérifier le nom sur internet!
1h30 de bus plus tard, me voilà à bon port. J’achète mon ticket moitié prix avec ma « carte étudiante » qui n’en est pas une, puis me retrouve face à d’immenses hangards. J’étais prévenu. Je rentre directement dans le plus grand, qui doit héberger la plus importante partie de l’armée, celle qu’on voit en photo! Je m’approche rapidement, pressés de découvrir ce qui se cache derrière la horde de touristes, en contrebat d’un balcon. Ca y est, j’arrive aux barrières, j’ai deux têtes de plus que les chinois déjà présents donc personne ne ma cache ce qui s’offre à ma vue. Des frissons! On vous dira qu’on l’a vu des dizaines de fois en photos, qu’on vous a prévenu que le fameux immense hangar gâchait le spectacle, pour moi il n’en est rien, je suis impressionné de voir cette gigantissime armée! Le travail réalisé est fou. Quand on pense que chaque soldat est unique, pas un ne se ressemble! Une chose que je ne savais pas, c’est que les bâtisseurs ne se sont pas contenté de créer les soldats, on y trouve chevaux et chars, mais surtout, tout ce petit monde était coloré!
Bref, après tous ces superlatifs, je vous laisse apprécier le décor, même si malheureusement, il est, comme souvent, bien difficile de se rendre compte de la réalité sur une simple photo!
Après avoir visite chaque hangars, parfois à plusieurs reprises, je décide de rentrer à l’hôtel.
Le soir sera une nouvelle tranquille en compagnie du couple de français dont j’ai malheureusement oublié les prénoms!
Lundi 21 octobre, grasse matinée et départ en début d’après-midi pour Chengdu, arrivée prévue vers 5h, en espérant que l’hôtel que j’ai réservé m’ouvrira ses portes comme ce fut le cas à Xi’an où je suis arrivé à 6h.
Dans le prochain article, je vais vous raconter comment d’une désillusion, j’ai finalement passé 10 jours parmis les plus incroyables de mon voyage, seul en immersion totale dans une région reculée du Tibet!