Samedi 11 janvier, départ de Siem Reap pour la Thailande. Nous arrivons à la frontière 3h plus tard. Autant de touristes que de locaux attendent leur coup de tampon sur leur passeport. Nous sommes nombreux mais ça va vite. Une fois le check point franchi, on nous fait signe d’attendre à un endroit et on nous colle une petite étiquette sur le tee-shirt. Quelques minutes plus tard, les heureux détenteurs de l’étiquette ont le droit d’intégrer leur nouveau minibus qui les emmenèra à Bangkok. A côté de moi, Olivia, une norvégienne d’origine chilienne qui voyage depuis 3ans, rien que ça! Et elle ne prend jamais l’avion non plus. Mais, de son coté, c’est juste qu’elle en a la phobie.
Arrivée en fin d’après-midi à Bangkok. Des buidlings en pagaille, ça faisait longtemps que j’en avais pas vu! On nous emmène directement à Kao San road, LA rue des backpackers, mais aussi LA rue pour faire la fête. En tous cas, c’est LA rue où il n’y a que des étrangers! Ainsi, Olivia, Julie, un japonais, et moi allons chercher un endroit où dormir. On perd le japonais en route, qui préfère rejoindre la guest house des japonais! On trouve finalement une chambre pour trois bon marché. On part alors se balader, et comme toujours, je croise quelqu’un que je connais déjà: Emilie, rencontrée en Russie et avec qui j’ai passé le réveillon au Cambodge! On se donne rendez-vous le soir même où nous nous rendons manger ensemble et boire quelques verres.
Dimanche 12 janvier, Emilie souhaite se rendre au marché Chatuchak, un gros marché qui est présent uniquement le dimanche, à quelques kilomètres de là. Je l’accompagne, tandi qu Olivia et Julie préfère flanner sur Kao San. Le marché est très sympa, plein de jolies choses. J’en profite de renouveller mon stock de tee shirts. Je commence à faire peur aux gens avec mes habits troués!
Sur le chemin du retour, on souhaite prendre un de ces fameux taxi-boats. En effet, de nombreux canaux traversent Bangkok; certains sont empruntés pas des bateaux qui font office de transports en commun. Et bien, c’est super intéressant! Pas un touriste (faut le faire!) et ça nous donne une image totalement différente de la ville, l’envers du décors en quelques sortes!
Le bateau nous laisse à quelques centaines de mètres de Kao San. Sauf qu’on est en pleine période de manifestations contre le pouvoir en place, et on se retrouve bloqué au milieu de tous ces prostestants en bleu-blanc-rouge, avec leur sloggan « Shutdown Bangkok« . Pas super rassurant. Pourtant, tout le monde semble content de nous voir ici et nous sourient. Un thai nous invite à prendre un autre chemin pour se sortir d’ici, on n’est pas mécontent après 30min d’attente. On se retrouve dans de toutes petites rues piétonnes, un autre aspect de la ville à quelques pas de Kao San.
Le soir, c’est fête sur Kao San. Il faut bien s’imprégner de la culture locale..!
Lundi 13 janvier, je décide de partir visiter un peu mieux ma ville, et m’en vais pour mon habituelle marche de plusieurs heures. Je marche ainsi jusqu’à Chinatown, ou je veux notamment me remémorrer le goùt de la nourriture chinoise. Le temps de ressortir mes quelques bases de mandarin. Tout ça pour dire que les soupes de nouilles sont meilleures en Chine! Puis je retourne dans l’immense marché de chinatown, pour finalement me perdre. Au bout d’une bonne demi-heure à tourner en rond, je retrouve mon chemin.
Mardi 14 janvier, journée pas très active. Mais le soir va l’être plus. Mon ami Renaud est à Bangkok avec sa chérie et leur petit. C’est l’occasion de se voir, on ne parvient pas à se voir en France, on va y arriver à Bangkok! Le problème, c’est qu’en période de manifestation le traffic est chamboulé. Et tout les manifestants ont décidé d’aller protester dans le quartier des hôtels, là où se trouve Renaud justement! Après une grande négociation, je parviens à trouver un taxi. Le chauffeur doit avoir 60 ans mais 2 jours de permis! De plus, on se trouve coincé dans les embouteillage. 1h30 de taxi au lieu d’un quinzaine de minutes. Tout ça pour me déposer au mauvais endroit. S’en suit 1h de marche ou je me trompe plusieurs fois de route pour finalement trouver l’hôtel de mes amis dans une petite ruelle. On s’était donné rendez-vous à 19h pour aller manger ensemble, il est 21h30. Autant dire que j’ai peu d’espoir de les voir. Dommage, ils partent le lendemain. Je les demande quand même à la réception. Ils sont là! Ils ont eu le même problème et sont restés coincé en ville. Belle surprise et ainsi une belle soirée au bord de la piscine de l’hôtel.
Mercredi 15 janvier, repos et fête. A Kao San, c’est fête tous les soirs. De la musique dans la rue, des buckets à gogo (sots remplis de coktails), son lot de propositions indécentes (drogues, faux papiers, ping pong show,…), et les vendeurs de tee shirts!
Jeudi 16 janvier, Il est temps de partir. Je suis toujours pressés de rejoindre les îles thaïlandaises, mais on m’a tellement vanté les vertues du nord du pays que je me dois d’y faire un tour. Julie, quand à elle, va passer ces dernières semaines au sud, faire la fête et se reposer. Je pars ainsi avec Olivia qui veut se reposer au nord et nous prenons ainsi un train de nuit en hard seat (sièges assis). Quand à Emilie, elle est partie pour l’Indonésie deux jours auparavant.
Vendredi 17 janvier au matin, nous arrivons à Chiang Mai. De là nous nous rendons jusqu’à la station de bus pour partir directement sur Pai, petite ville à 3h de là.
On trouve une guest house, posons nos affaires, mangeons un morceau et allons faire une petit balade des alentours.
Samedi 18 janvier , changement de guest house, l’autre était pleine ce jour là. On rencontre quelques voyageurs avec qui nous décidons de louer un scooter pour aller se balader aux alentours. Au programme: canion, chûtes d’eau , rencontre avec des elephants,..
Le soir, c’est « street food ». La meilleure nourriture que j’ai eu l’occasion de manger dans la rue. Tout est bon, et tellement pas cher! Mention spéciale pour les sushis à 5baths (1€=45baths), dont le goût a été validé par une japonaise que j’ai rencontré, s’il vous plaît!
Dimanche 19 janvier, Olivia et moi quittons la guest house pour aller dans une cabane, pas cher, super jolie, et dans la nature! Endroit idéal pour se reposer.
Mais ce jour là, je veux aller me perdre vers la frontière avec le Myanmar. Nous ne somme qu’à quelques dizaines de kilomètres de celle-ci. Olivia m’accompagne et nous partons ainsi en scooter, suivant une route que j’ai vaguement apperçu sur « Google Map« !
Une route en poussière et en gravier, le tout en montagne, un régal de conduire! Au bout de 2h, on arrive quand même à un village. On demande un restaurant, on nous indique une maison faisant office de petit commerce. Comme vous pouvez vous en douter, nous sommes l’attraction du village. On achète ainsi des soupes instantannées. On nous fait bouillir de l’eau, et on mange nos soupes sous le regard amusé des habitants. Il est alors temps faire demi-tour. Autant à l’aller, il était relativement facile de conduire en montée, autant le retour n’est pas une partie de plaisir! On aura le droit à notre petite glissade dans une descente ensablée. Impossible de contrôler le scooter mais nous n’allions pas vite, pas de dégat! Juste une petit frayeur pour pimenter encore plus notre journée! De toute façon, j’ai l’impression que l’on est obligé d’avoir sa petite chûte en Thaîlande, tout le monde a sa petite histoire et la moitié des gens que vous croisez ont des bandages ou des béquilles.
Lundi 20 janvier, journée repos!
Mardi 21 janvier, les plages m’appellent, je les entends d’ici. C’est donc décidé, je me rends aujourd’hui à Chiang Mai ou je ne passerai finalement qu’une nuit. Je me rends dans la guest house la moins cher que j’ai trouvé sur internet.
J’arrive donc en fin d’après-midi à l’endroit en question. Le propriétaire est un français de 27ans, Marc, qui a posé son sac ici 5ans après un détour imprévu ici en revenant d’un an de voyage en Australie! Je le préviens que je compte ne passer qu’une nuit et il me prévient que beaucoup disent ça, mais restent toujours plus longtemps que prévu à Chiang Mai. Je connais la chanson, on me dis ça souvent, ça ne marche jamais…
Bref, je suis resté deux semaines à Chiang Mai!
Souvent, on apprécie un endroit parce-qu’on apprécie les gens qui y sont. Ici, j’ai apprécié les deux! Le soir-même, je recontrais notamment Kévin, un français qui s’installe petit à petit dans le coin, Romain et Ivan, eux franco-suisses, amis de ce premier, qui viennent passer deux mois à Chiang Mai, Bertrand, un français qui a monté une Association humanitaire, et sa femme, Morgane, qui termine ses deux mois de voyage et envisage déjà partir sur du long terme, Kinuko, une japonaise qui apprends le massage Thaï,…! Trop de gens pour tous les citer (je m’excuse auprès des non-cités). C’était comme une petite famille qui vivait ici tous ensemble.
Au programme des deux semaines, du repos, de la fête et du sport!
Chaing Mai est l’endroit parfait pour se reposer: la vieille est composées de centaines de petites ruelles calmes et fleuries. Tout est à proximité de la guest house: le marché, les restaurants locaux, le 7eleven ouvert 24/24 (parfait pour le petit croque monsieur du soir quand tout est fermé!), et le reggae bar qui passe de la musique live tous les soirs!
Il existe un club d’ultimate frisbee à Chiang Mai. Trois fois par semaines des matchs sont organisés. C’est l’occasion de reprendre le sport un peu plus intensément.Je ne manquerai pas un entrainement. Les deux semaines se conclueront, de plus, avec un tournoi. Pas mal de gens inscrits, et trois français présents, trois voyageurs: Jeannot, Perrine et moi même. 3 français qui se retrouvent au hasard ensemble dans l’équipe des bleus (cliché!). Un équipe franco-internationale qui marchera bien puisqu’on gagnera la tournoi!
Samedi 1er février, visite des hauteurs de Chiang Mai, histoire de se dire que je n’ai pas vraiment rien visité!
Lundi 3 février, il faut que je pense à renouveller mon visa. Facile de le faire au Myanmar, et pas cher. Je choisi de payer un peu plus cher et de partir avec un Tour pour la journée afin de voir un peu mieux ce qu’il se passe dans l’extême nord de la Thailande, le bus s’arrêtant exprès à la frontière pour ceux qui souhaitent renouveller leur visa. Dans mon bus, principalement des chinois.
Au programme de la journée:
temple Blanc de Chiang Rai, joli.
Triangle d’Or, qui correspond à la jonction entre les frontières laotienne, thailandaise, et birmane, séparées les unes des autres pas le fleuve. C’est aussi un endroit réputé pour son traffic d’opium. Bref, ici c’est l’attrape-touriste de base; si vous payez encore, vous partez en bateau voir les différents pays. Je passe mon tour. Globalement, on vous montre des rives et on vous dit: « là vous êtes au Laos, allons au marché pendant 10min pour vous sentir imprégnié du pays. Là, vous êtes au Myanmar. Et enfin, nous voilà de retour en Thailande! ». Au moins, l’endroit fait le bonheur des chinois. De mon côté je me suis baladé dans la ville pendant une heure.
Puis nous nous rendons à la frontière avec le Myanmar. Surprise, je suis le seul à faire mon renouvellement de visa. Aux autres, on leur vend que l’endroit est l’occasion rêvée pour faire des achat au marché. Ben voyons. Quand à moi, en 10min, je suis côté birman, je leur donne 500baths, il me mette un coup de tampon sur le passeport, je fais demi-tour, rebelotte côté thaï, et me voilà autorisé à reter 30 jour supplémentaires.
Enfin, la journée se termine avec la visite d’une tribu birmane avec les femmes au long cou. Ca c’est le genre de visite que je redoute. Mes craintes sont justifiées, ici vous vous garez à côté des autres bus, vous entrez dans village qui est une sorte de centre commercial ou l’on vous vend toute sorte de souvenir, et si vous voulez voir une femme au long cou, il faut payer en plus. Je reste donc 2 minutes dans le vilage et part attendre les autres au parking.
Pour résumer la journée: le tour n’a aucun intérêt si ce n’est que pour renouveller son visa, opération que j’ai été le seul à faire ce jour là! Mais au moins je suis content d’avoir fait l’expérience du « tour organisé spécial chinois »! Ca fait de l’expérience!
Mardi 4 février, il est quand même temps que je me décide à partir d’ici, où je vais bien finir par faire comme Marc et poser mes valises définitivement! Je prends donc le bus de nuit pour Bangkok. De là, je compte me rendre à Koh Tao, une île qui m’a vivement été conseillée.
Très bon blog ! Le site donne envie de voyager.
Les petits-fils de JP-J.