Mercredi 5 février, arrivée à 6h a Bangkok, en provenance de Chiang Mai, et déjà envie de partir! Toujours l’appel de la plage! Et Kao San Road, c’est de la voir une fois, mais d’y revenir c’est un peu du mazochisme! Je trouve un dortoir pas cher, qui fait un peu peur il faut l’avouer, mes voisins de chambrée sont assez étranges. Je profite de la journée pour faire réparer mon portable qui ne souhaitait plus fonctionner et réserve mon bus pour Koh Tao le lendemain matin à l’aube. Je recroise au hasard un israélien rencontré à Luang Prabang, au Laos, deux mois auparavant! J’adore ce genre de rencontre, un vrai plaisir!
Jeudi 6 février, je me lève vers 5h, je boucle mon sac et met quelques minutes à parvenir à récupérer ma serviette de bain que mon voisin cinquantenaire bourré du lit du dessous avait décidé d’emprunter en guise de couverture.
Après quelques heures de bus et de ferry, nous arrivons à Koh Tao, magnifique petite île de 7km de long. Les plages bordées par des rochers arrondies et palmiers parraissent irréelles tant elles sont belles! Ce que je découvre en arrivant (j’en avais entendu vaguement parlé), c’est que Koh Tao est L’ÎLE des plongeurs. Elle constitue, avec Honduras, l’endroit le moins cher du monde pour les amateurs de fonds marins. Pas moins de 66 écoles de plongées pour ce petit point au milieu de l’océan!
En arrivant, je suis un peu perdu, je ne sait pas où trouver un endroit où dormir, et tous les endroits moins chers semblent afficher complet! C’est alors, après une heure de recherche que j’apperçois une école de plongée avec un nom qui me fait étrangement penser que j’ai à faire avec des français: French Kiss Divers. J’entre et suit accueilli par Gaétan, un français qui m’invite à me reposer, et à l’aide d’un ami, il me trouve un dortoir sur une baie au sud de l’ïle: Chalok Bay, et on me dépose directement à l’endroit escompté: la solidarité française a fonctionné!
Première matinée, je pars faire du snorkelling (palmes-masque-tuba) avec des français rencontré au bar plein air de plongeurs à côté de mon dortoir. Nous nous rendons à Shark bay, soit la baie des requins. Et croyez-moi cette baie porte bien son nom: en une matinée j’ai apperçu 6 requins! Je vous avoue que ce fut une vraie suprise de voir le premier, je ne savais pas trop si je devais paniquer, mais tous mes compagnons de snorkeling semblaient plutôt vouloir s’en approcher le plus près possible. Très bien, les requins sont nos amis! Et effectivement, ceux-là mangent que du planctons.
Je vais passer 3 nuits dans le dortoir, mais ça me revient à assez cher. Je rencontre Milea, americaine qui travaille au bar plein air en dessous de mon dortoir et qui m’aide à trouver une chambre pas cher à l’endroit où elle séjourne. Je négocie le prix sur la semaine.
Vous l’aurez compris, Koh Tao est aussi un endroit où je comptais ne rester que quelques jours. J’y suis resté légèrement plus lomptemps… 3 semaines!
Au programme: plongée, beach volley, soirées et bien entendu repos!
La plongée, parlons-en! En arrivant, je n’avais pas du tout prévu de plonger. Le premier soir, au bar à côté de mon dortoir, le bar des plongeurs français, je rencontre pas mal de gens, et tous parlent de plongées avec des termes anglais; j’ai l’impression de rencontrer que des Jean-Claude Vandamme:
Alors tu viens passer un open water ou un advanced, ou tu veux juste te faire deux trois fun dives? Moi? Ouai j’ai passé mon rescue et j’attaque mon dive master.
ou encore la liste de tous les poissons vu la journée:
Et tu l’as vu le trigger fish? Sous le rocher avec les nudi branches, juste après qu’on ai passé les troopers. C’était pas du whale shark mais il envoyait!
Mais bien sûr! Bref, je me retrouve complêtement perdu au milieu de tous ces français dont la moitié ne sait pas aligner deux mots en anglais mais gèrent tout le vocabulaire anglais du plongeur. Finalement, je comprends rapidement que tout le monde doit apprendre le vocabulaire international, du coup, même pendant les cours en français sont enseignés les termes anglais. Et puis, avec tous ces plongeurs, je vais naturellement me laisser tenté à reprendre du service, après 10 ans sans avoir plonger. Et ça m’a plu! Ca ma tellement plu que je décide de passer un niveau supérieur au niveau 1 français que je possédais déjà! Si bien qu’au final, je parlais exactement comme tout le monde!
C’est à ce moment qu’il va m’arriver la retrouvaille la plus inatendue de mon voyage: alors que j’étais assis au bar des plongeurs français, la veille de mon « advanced« , un gars arrive et passe juste derrière et s’arrêtent à 1m de moi voyant que je le fixe et explose de rire. Il ne me reconnait pas sur le coup et pour cause, la dernière fois que je l’ai vu, j’avais encore les cheveux courts: c’était en Mongolie il y a 6 mois et demi! C’est John, le français que j’avais rencontré à l’ambassade de Mongolie en Russie, avec qui j’étais allé sur l’Île d’Olkhon et que j’avais revu à Oulan Bator! 6 mois et demi après! On avait essayé de se voir au sud de la Chine quelques mois auparavant sans succès. Mais là, c’est parfaitement improbable de se retrouver ici, d’autant plus qu’on n’a pas du tout suivi le même trajet! On passe la soirée à se raconter nos voyages. Et pour couronner le tout, on passe tous les deux le même diplôme de plongée le lendemain. Bien que dans deux écoles de plongées différentes, l’instructeur que m’encadre à demandé à avoir deux plongeurs de deu écoles différentes: et bien vous l’aurez deviné, John et moi passerons notre diplôme tous les deux!
Autre activité de mes trois semaines: du volley-ball. Un français que j’avais rencontré à la frontière Cambodge-Thailande m’avait confié qu’il jouait tous les jours au volley ici, et par ailleurs qu’il se faisait toujours battre par des lady boys volleyeurs! Il n’avait pas tord, sur la plage principale de Koh Tao, un terrain de beach volley avec du jeu toutes les fins d’après-midi. Les joueurs? Des étrangers qui travaillent sur l’île, des touristes et des lady boys! Et le niveau est sympa; ça fait du bien de reprendre du service! Comme je l’ai évoqué précedemment, le sport est vraiment ce qui m’a manqué le plus pendant le voyage. J’y rencontre un groupe de suédois avec qui je passerai beaucoup de temps.
Je passerai aussi du temps avec Lawal, parti presque du jour au lendemain de France, et qui reste un mois sur l’île.
Bref, beaucoup de gens bien, beaucoup de choses à faire. J’aurai eu une petite vie sympa, avec ma petite chambre (c’est le moins qu’on puisse dire), mon scooter, et mes habitudes!
Mardi 25 février, j’ai été pas très loin de rester sur Koh Tao pour passer mon « Dive Master », qui est l’équivalement de maître de palanquée! Ca aurait impliqué de dépenser le reste de mon argent et de rester plus d’un mois supplémentaire. Je ne sais pas je serai resté pour les bonnes raisons, je décide donc de prendre un ferry de nuit, puis un bus direction la frontière birmane. Il faut que je renouvelle mon visa une nouvelle fois, puis je compte me rendre à Tonsaï, une plage accessible que par bateau, dont on m’a dit le plus grand bien.
Mercredi 26 février, arrivée tôt le matin en terre ferme. Un bus nous attend pour la fontière birmane. Je ne suis pas le seul à vouloir renouveller mon visa. Quelques heures de route et nous voilà à Ranong, petite cité portuaire, séparée de la Birmanie par un fleuve. On se rend à l’Immigration puis on prend un bateau pour quelques dizaines de minutes pour aller poser nos pieds en terre birmane. Un coup de tampon et 10minutes plus tard, nous revoilà sur le bateau pour retrouver la Thailande.
De là, je suis déposé sur une place d’où partent les bus qui vont plus au sud. Malheureusement pas de bus pour Krabi, où je souhaite me rendre afin de prendre un bateau pour Tonsaï. Mais, un bus pour Phuket part quelques minutes plus tard. Il peut me déposer dans un village d’où je pourrais prendre bus pour Krabi. Je prends donc cet option. J’arrive ainsi quelques heures plus tard dans un coin perdu! J’y rencontre Tomas, un chilien qui commence un voyage de deux ans. Il souhaite aussi se rendre à Tonsaï. On prend ainsi ensemble le bus espéré pour Krabi, où l’on arrive à la tombée de la nuit. Il est trop tard pour aller plus loin ce soir là, on trouve ainsi un dortoir dans un hôtel. Tomas est rejoind par Gabriele, un ami italien rencontré sur la route. Lui, voyage deux mois en Thailande, et avec son ukulele!
Jeudi 27 Février, lever 7h, je suis pressé d’aller à Tonsai, Krabi n’est pas une ville très attrayante. Même le marché de nuit la veille ne m’a pas convaincu! Après un rapide petit-déjeuner, je me rend au port où un local m’interpelle. Il attend que son bateau soit rempli pour aller à Railay beach, plage à côté de Tonsaï. Je rencontre un singapourien.
Nous l’appellerons Maurice. J’ai en effet oublié son nom, et étant tombé malade et donc étant parti précipitamment, nous n’avons pas eu le temps d’échanger nos contacts.
C’est parti pour 30min de bateau. Nous arrivons à Railay, bel endroit mais bondé et plein de béton! De là, nous partons à pied pour la plage que l’on convoite. A marée basse, il est aisé de la rejoindre. Mais nous somme à marée haute. On se retrouve ainsi à crapahuter sur un gros rocher, en tongues et avec nos gros sacs, pour enfin arriver à bon port. Première impression, comme on avait prévenu: des grimpeurs de partout. Car je ne vous avait pas dit, mais Tonsaï, c’est le paradis des amateur d’escalade, et pour cause: la plage est entourée d’immenses falaises. L’endroit est calme, de nombreux bars reggae bordent la plage. Maurice et moi trouvons une chambre à partager. Puis, je pars me reposer sur la terrasse d’un bar au bord de la plage. C’est alors que je vois arriver Tomas et Gabriele.
Comme à Chiang Mai, et comme à Koh Tao je vais passer une dizaine de jour à Tonsaï avec mes nouveaux compères. L’endroit tient toutes ses promesses: c’est magnifique, c’est calme, plein de musiciens, de la bonne musique, un peu d’escalade et surtout plein de belles rencontres: Gabriele, Tomas, mais aussi Andrea et Isabela les brésiliennes, Cohen le japonais, et les autres Pablo, Rick, Lyvia,… Si bien qu’en quelques jours, tout le monde se connait ici. On se retrouve parfois à une trentaire pour le diner. Concert improvisé où je me suis retrouvé derrière la batterie, Gabriele au chant et à la guitare, et le proprio du bar à la basse. Escalade de falaise pour sauter dans l’océan à plus de 15m de haut, slack line, et le tout dans un décor splendide… Tonsaï est un vrai paradis.
Vendredi 7 Mars, nous partons à 7 sur l’île de Koh Lanta. Un festival de musique y est organisé, on ne veut pas rater ça. Le festival n’a rien d’extraordinaire. Une scène cachée derrière un immense marché de nuit et plus de musiciens que de spectateurs. Peu importe, on passe un bon dernier week-end tous ensemble.
Lundi 10 mars, chacun reprend se route de son côté. Quand à moi, je pars à Koh Lipe avec Gabriele; il souhaite aller sur une dernière île thaîlandaise avant de rentrer en Italie. Quand à moi, je me repose depuis presque deux mois en Thailande, j’ai repris des forces et surtout la motivation de continuer le voyage. J’ai l’envie d’aller encore plus loin sans devoir prendre le moindre avion. Je décide donc de m’éloigner encore plus jusqu’en Indonésie.
Koh Lipe se situe encore plus au Sud, à 30km de la Malaisie; c’est donc sur ma route. C’est donc tout naturellement que je pars encore quelques jours avec Gabriele. Nous prenons ainsi un ferry qui nous amène rapidement sur l’île. Sauf que le ferry nous dépose sur embarcadère au milieu de l’océan, d’où on doit payer assez cher les barques à moteur – taxis qui emmènent les gens à différentes parties de l’ïle. Bref, grosse arnaque, mais pas le choix. On rencontre Mario, un autre italien et prenons un bungalow. Cette minuscule île de 3km de long est magnifique. On passe deux jours à se reposer (encore et encore!), dénicher des petites plages paradisiaques, jouer de la musique notamment dans un bar un soir.
Jeudi 13 Mars, départ pour la Malaisie. Cette fois c’est parti, de retour sur la route. Un ferry me ramène sur la Terre ferme, d’où je prends un bus pour la ville de Hat Hyai. De là, j’attends quelques heures mon bus pour la Malaisie, le temps d’aller manger dans un restaurant traditionnel: Mac Donalds! J’assume! Puis un bus nous récupère; je rencontre alors Tadas, un lituanien, surtout le premier lituanien que je rencontre du voyage! Direction l’île de Penang!
Je suis presque encore plus motivé de voyager qu’au départ de l’aventure elle-même! Ces deux mois de Thailande auront été parfait. Je suis arrivé avec plein de préjugés, j’en suis reparti pleins de souvenirs! C’est vraiment un pays que j’ai adoré, malgré tout ce qu’on peut entendre. Il suffit de sélectionner les endroits où l’on va.
En route pour la Malaisie!
Une autre approche de la Thailande….. Après cette année hors du commun que nous avons suivie avec délectation, transmettez à vos proches, à vos patients toute votre empathie et bonheur de vivre !